Du point de vue des institutions de collecte et des collectivités, le non n'est en aucun cas synonyme d'immobilisme. Il s'agit de profiter de l'élan et d'attirer l'attention de la population sur le fait que les solutions de prévoyance existantes peuvent être adaptées aux besoins actuels des assurés sur une base volontaire, écrit l'association Inter-Pension : « Les employeurs devraient trouver, dans le cadre du dialogue avec leurs collaborateurs, des moyens d'implémenter des améliorations dans le cadre des dispositions légales existantes. C'est maintenant l'occasion de concevoir des solutions viables dans l'intérêt de tous les assurés et de renforcer à long terme la prévoyance professionnelle en Suisse ».
Pour l'association faîtière féminine interpartis Alliance F, la Suisse a manqué une « chance historique » avec le non à la réforme de la LPP : celle d'améliorer la situation des retraites de nombreuses femmes dans le pays. L'association regrette donc la décision du peuple.
La fédération de la restauration Gastrosuisse a salué le non du peuple à la réforme de la LPP. Le peuple suisse s'est ainsi opposé à une redistribution arbitraire et inutilement complexe, peut-on lire dans un communiqué de « l'alliance économique ».
Josef Bachmann, président d'Innovation Deuxième Pilier (IZS), écrit que la plupart des spécialistes des caisses de pension sont très soulagés par le résultat de la votation. Ils ont majoritairement rejeté la proposition de réforme ratée et personne n'y était favorable avec conviction. Selon eux, il est maintenant important de reprendre les éléments positifs de LPP 21 et de les mettre en œuvre de manière modérée, équitable et sans perdants. La solution proposée par Innovationen Zweite Säule (IZS), publiée fin août, serait un point de repère à cet égard.
Autres réactions au non du peuple