Cela signifie-t-il pour autant que les retraités sont laissés pour compte ? Pas du tout. Bien qu'il n'existe pas en Suisse d'indexation automatique sur le renchérissement prescrite par la loi, de nombreuses caisses versent des distributions supplémentaires volontaires, généralement sous la forme de versements uniques en capital. Plus de la moitié des caisses participantes se penchent sur la question des versements supplémentaires ou en ont déjà mis en place. Seules 40 % d'entre elles n'ont pas encore inscrit ce sujet à leur agenda (cf. graphique).
En période d'inflation récurrente, c'est un signal important : la génération plus âgée profite à nouveau d'années d'investissement fructueuses, parfois de manière systématique lorsque des modèles de participation des retraités sont appliqués, ou simplement lorsque la situation financière de la caisse le permet et que l'organe suprême d'une caisse de pensions prend les décisions correspondantes. L'équilibre est ainsi mieux réparti qu'au cours des 20 dernières années, qui ont été marquées par la baisse des taux d'intérêt techniques et des taux de conversion. Les distributions de bénéfices aux retraités et les opportunités de rendement pour les actifs caractérisent la situation actuelle.
Plus d'équité – et un important déficit de connaissances