Revenons au vote à Winterthur. Il y a cinq ans, la première tentative d’assainissement de la PKSW avait échoué parce qu’on n’avait pas cherché une large alliance politique, mais seulement une majorité au Parlement. Comme on n’y était pas arrivé, il n’y a même pas eu de votation populaire à l’époque. Mais même s’il y en avait eu une, la remporter aurait été mission impossible, car deux camps de taille à peu près égale s’étaient formés pour (gauche-verts) et contre (centredroit).
Le monde politique en a tiré les leçons et a tout mis en oeuvre pour élaborer une solution consensuelle lors de la deuxième tentative (j’ai déjà présenté cette solution dans le numéro de janvier). Une commission spéciale a été mise en place au Parlement, composée de représentants de tous les partis. En outre, on a fait appel à un soutien professionnel externe. L’objectif était d’éliminer les différends jusqu’à ce que l’on trouve une solution à laquelle tout le monde puisse se rallier.
Dès le début, toutes les parties se sont montrées prêtes à dépasser leur propre ombre. En même temps, on voulait éviter les compromis boiteux ou les alliances contre nature. Cela a réussi parce que tous étaient toujours assis à la même table et ont ainsi pu intervenir immédiatement si des éléments qui auraient inévitablement conduit à un rejet au sein de leur propre camp devaient être intégrés dans le projet.
Mais cela ne suffit pas. Sachant que même une décision unanime du Parlement de la ville, y compris l’approbation du conseil municipal, ne garantit pas le succès d’une votation populaire, tous les partis et associations du personnel se sont réunis et ont lancé une campagne d’information commune. Celle-ci comprenait un site web, des affiches de grande taille à la gare de Winterthur et des annonces publicitaires personnalisées en ligne sur les plateformes d’information concernées.
Jusqu’ici, ma thèse n’a pas été réfutée ces jours-ci lors du vote sur la réforme de la LPP. Ce commentaire peut ainsi volontiers servir de petit guide pour l’élaboration de futures solutions viables.
Le SSP et l’UDC tirent à la même corde ...