Dans son analyse, Reto Leibundgut a également abordé les exigences à l’égard d’une réforme de la LPP. Il a cité cinq objectifs à l’aune desquels la réforme devrait être évaluée: la révision doit réduire la redistribution, maintenir l’objectif de prestations pour les assurés, abaisser la déduction de coordination, offrir une compensation adéquate et pouvoir être financée.
Soucieux de vérifier les faits, il a réfuté trois mythes contre lesquels il convient de lutter avec force. Premièrement, il est faux de dire que les rentes du 2e pilier baissent, selon lui. Dès lors que les retraits en capital seront pris en compte dans la statistique des nouvelles rentes, il n’y aura pas de diminution des rentes. Deuxièmement, la redistribution dans le 2e pilier n’est pas jugulée. Il y a toujours une redistribution indésirable qui transparaît dans des pertes sur les retraites. Le troisième mythe est celui de la hausse des taux d’intérêt qui rendrait la réforme inutile. C’est faux, selon Reto Leibundgut, car l’écart entre les rendements cibles et les garanties de prestations reste considérable.
Une décision difficile