Outre la critique fondamentale des plans 1e, il est incohérent, du point de vue du réseau PK-Netz, d’approuver les plans 1e – responsabilité personnelle en matière de placements à risque – et de vouloir en même temps protéger ces avoirs de prévoyance contre d’éventuelles pertes. Les «problèmes» décrits sont à mille lieues des réalités quotidiennes de la grande majorité des travailleurs, il n’y a tout simplement pas besoin d’agir. Le Conseil fédéral a également combattu la motion en vain, en rappelant notamment les dispositions légales de la LFLP: en cas de changement d’emploi, tous les salariés devraient transférer leur avoir de vieillesse à l’institution de prévoyance du nouvel employeur afin de garantir une couverture sans faille. Une exception pour les assurés 1e saperait la couverture collective et entraînerait une inégalité de traitement en matière de prévoyance.
La procédure de consultation a été lancée récemment. Le rapport explicatif montre à quel point la motion est en décalage avec le paysage. Comme prévu, le transfert vers une institution de libre passage n’a été examiné qu’en cas de perte réalisée. Or, il est prévu de renoncer au critère de «perte» lors de la mise en oeuvre, car il serait très difficile de le définir. Ainsi, à l’avenir, davantage d’assurés pourraient parquer leur argent pendant deux ans, ce qui n’est pas du tout ce que prévoyait l’auteur de la motion.
Le projet mis en consultation aborde toutefois un thème important: on constate qu’aujourd’hui déjà , les avoirs de prévoyance restent souvent dans l’institution de libre passage alors qu’ils devraient être transférés à l’institution de prévoyance actuelle. Or, la meilleure protection de prévoyance pour les personnes assurées – notamment contre les risques d’invalidité et de décès – est l’institution de prévoyance et non une fondation de libre passage.
Il s’agit à présent de remédier à ce point faible et d’introduire des obligations d’annonce et de revendication efficaces, valables pour tous les rapports de prévoyance. Le réseau PK-Netz salue expressément ce projet. Afin de réduire au maximum la charge administrative des caisses, la seule solution est de les obliger à se connecter à une plateforme d’échange automatique de données. Ce n’est qu’ainsi que les avoirs de libre passage pourront à l’avenir être réclamés de manière efficace, économique et en temps voulu, conformément à la LFLP.
Des obligations d’annonce et de réclamation efficaces sont nécessaires