Sylvia Locher est présidente de l'association « Pro Single Schweiz ». Ce thème fait monter son adrénaline. Selon elle, il n’y en a que pour les couples et les familles dans les assurances sociales, et les veuves, même sans enfants, restent toujours privilégiées. Quant aux célibataires, ils n’ont qu’à payer.
Les personnes seules sans enfant devraient cofinancer les prestations pour les veufs et les concubins survivants, bien que le 2e pilier repose sur un processus d'épargne individuel obligatoire. Cela vaut également pour les rentes d’enfants qui sont versées en plus de la rente de vieillesse. Et lorsque les célibataires décèdent, leur capital de prévoyance reste en grande partie dans la caisse de pensions.
« Cette injustice existe depuis l'introduction de la LPP en 1985 et n'a jamais été remise en question », dénonce la présidente de Pro Single. Selon elle, le Parlement n'a jamais fait l'effort de prendre en compte les préoccupations des personnes seules. L'introduction de bonifications pour tâches éducatives ne ferait donc qu’exacerber encore le traitement inégale des personnes seules et sans enfants dans ce pays.
Le Conseil fédéral ne croit pas non plus à la demande des deux motionnaires, mais pour d'autres raisons. Selon sa prise de position du 13 novembre 2024, une modification de la Constitution fédérale serait nécessaire pour mettre en œuvre les motions. En effet, en vertu de la Constitution fédérale, la prévoyance professionnelle est « une assurance pour les revenus des personnes exerçant une activité lucrative ». Elle est obligatoire pour les salariés et facultative pour les indépendants. « Les personnes sans revenus provenant d'une activité lucrative ne sont par conséquent pas assurées dans la prévoyance professionnelle ».
Les bonifications pour tâches éducatives et d'assistance n’ont pas leur place dans la LPP