En ce qui concerne le taux de couverture, les revenus du capital jouent un rĂ´le important, mais Ă©galement les hypothèses techniques sous-jacentes. Le taux d’intĂ©rĂŞt technique avec lequel les engagements liĂ©s aux rentes sont actualisĂ©s n’a connu qu’une seule direction pendant plus de dix ans, Ă savoir la baisse. Durant les pĂ©riodes de taux en baisse, voire nĂ©gatifs, toutes les caisses de pensions ont dĂ» rĂ©duire progressivement la valeur de 4%, comme cela Ă©tait courant durant les annĂ©es zĂ©ro, aux taux de 1 Ă 2% rĂ©pandus aujourd’hui (les caisses de pensions cantonales ont en moyenne des valeurs un peu plus Ă©levĂ©es que l’ensemble de la branche). Les engagements ont donc gagnĂ© en importance et le taux de couverture a baissĂ©. Â
Avec le revirement des taux d’intĂ©rĂŞt il y a un peu plus de deux ans, la situation a changĂ©. Le taux d’intĂ©rĂŞt sans risque est passĂ© d’une zone lĂ©gèrement nĂ©gative Ă un niveau parfois supĂ©rieur Ă 1%. Il est actuellement d’environ 0.7%. Les caisses de pensions peuvent ainsi s’attendre Ă des revenus systĂ©matiquement plus Ă©levĂ©s, y compris sur le capital de prĂ©voyance des bĂ©nĂ©ficiaires de rente. Â
La grande question est dĂ©sormais de savoir si les caisses de pensions doivent aussi relever leur taux d’intĂ©rĂŞt technique. Le fait que le taux ait Ă©tĂ© abaissĂ© si lentement Ă de nombreux endroits qu’il Ă©tait encore trop Ă©levĂ© il y a deux ans et qu’il est tout juste adĂ©quat dans l’environnement actuel incite Ă rĂ©pondre par la nĂ©gative Ă la question. Les caisses de pensions, avec leurs taux plus bas, peuvent aussi ĂŞtre tentĂ©es de crĂ©er une certaine marge de sĂ©curitĂ© dans leur Ă©valuation. Mais le fait que le taux doive s’appuyer sur les prĂ©visions effectives en matière de rendement plaide pour le oui, ce que suggère Ă©galement la directive technique correspondante (DTA 4) des experts en caisses de pensions. Une augmentation du taux d’intĂ©rĂŞt technique a pour effet secondaire que le taux de couverture augmente Ă©galement: pour les bĂ©nĂ©ficiaires de rentes, il faut rĂ©server moins de capital, les engagements sont donc moins lourds.wÂ
Lors de la fixation du taux d’intĂ©rĂŞt technique, le conseil de fondation ne devrait pas se laisser guider par un bilan embelli. Mais des effets secondaires agrĂ©ables sont certainement plus favorables aux dĂ©cisions que des effets secondaires dĂ©sagrĂ©ables. Â
Si l’un augmente, l’autre aussi