Le dernier tiers des bénéficiaires de PC devient tributaire de l’Etat lorsque que les personnes nécessitant des soins de longue durée doivent faire recours aux EMS. Les frais de soins proprement dits sont certes co-financés par l’assurance maladie et l’Etat, mais les résidents doivent assumer euxmêmes les frais d’hôtellerie et d’encadrement.
En moyenne, ces derniers se montent à env. 5600 francs par mois. Pour ceux et celles qui ne disposent pas des moyens suffisants, les cantons leurs octroient des PC. Ces pensionnaires engendrent plus de la moitié (55 %) des couts des prestations complémentaires assumée par la Confédération, les cantons et les communes.
Toutefois, ces bénéficiaires ne peuvent pas tous être qualifiés de pauvres. Ils occupent une chambre en EMS très semblable à celle de leurs voisins, qui eux la paient de leur poche. Leur situation est comparable à celle des autres résidents.
Ces exemples le montrent: les PC sont une forme «d’assurance tous risques» de la sécurité sociale pour les seniors. Elles couvrent trois types de risques et répondent à des besoins distincts. Lutter contre ces risques demande ainsi des approches différentes. L’amélioration des revenus de remplacement par le système des trois piliers peut contribuer à baisser le taux de prestations complémentaires. Mais d’autres mesures sont également nécessaires: en amont de la retraite et en aval lors de la prise en charge des soins de longue durée.
Une assurance, trois risques, et pas toujours de la pauvreté